La polémique autour du livre de l’écrivain Kamel Daoud ne cesse d’enfler. L’auteur du roman « Houris » a été accusé par Mme Saâda Arbane d’avoir utilisé son histoire pour écrire son dernier livre sans avoir consentement.
Saâda Arbane lors d’une interview diffusée vendredi 15 novembre sur la chaîne algérienne One TV a accusé Kamel Daoud d’avoir inspiré le récit de son roman, Houris, de sa propre histoire, sans avoir son autorisation.
Dans le roman de Kamel Daoud « Houris », la jeune femme a constaté de grandes similitudes entre le personnage principal, Aube, et sa propre histoire qu’elle voulait la garder su secret.
Saâda Arbane a été victime dans un village à Tiaret d’une attaque terroriste durant les années 1990 dans laquelle les membres de sa famille ont été tués alors qu’elle a miraculeusement survécu.
L’attaque dont elle a fait l’objet a failli lui couper ses cordes vocales tout en laissant des séquelles : elle parle difficilement avec une voix à peine audible. La victime porte un objet (une canule) sur son cou pour l’aider à parler.
La jeune femme a déposé une plainte auprès du Tribunal d’Oran contre l’écrivain franco-algérien en l’accusant d’avoir exploité son affaire sans avoir son accord. Une seconde plainte a été déposée au nom de l’Organisation nationale des victimes du terrorisme, a révélé l’avocate de Saâda Arbane, Me Fatima Zohra Benbraham, selon le journal français Le Figaro.
L’avocate Benbraham a organisé ce jeudi 21 novembre 2024 une conférence de presse au cours de laquelle elle a fait plusieurs révélations sur cette affaire.
Elle a indiqué que Kamel Daoud et son épouse, psychiatre, qui avait soigné Saâda Arbane depuis plusieurs années, ont exploité le drame de la plaignante.
L’avocate a indiqué qu’une des plaintes portait sur « la violation du secret médical » car l’épouse de Kamel Daoud détient le dossier médical de Saâda Arbane qui l’a remis à l’auteur de « Houris ».
Mme Benbraham a précisé que l’autre plainte porte sur « la diffamation des victimes du terrorisme et la violation de la loi sur la réconciliation nationale ».
Au cours de la conférence de presse de ce jeudi, l’avocat a avancé des preuves qui démontrent les grandes similitudes entre l’histoire de Saâda Arbane et le contenu du roman de Kamel Daoud comme les tatouages, la canule dans le cou…etc.