Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a procédé ce samedi à Béjaïa, à la pose de la première pierre du projet d’exploitation du gisement de zinc-plomb de Tala Hamza-Amizour.
Fruit d’un partenariat algéro-australien, ce projet vise à exploiter un gisement renfermant une réserve de 34 millions de tonnes, avec l’extraction de 2 millions de tonnes de minéraux bruts par an pour produire 170.000 tonnes de concentré de zinc et 30.000 tonnes de concentré de plomb.
Dans une allocution à l’occasion de cette cérémonie, le ministre a souligné l’importance de ce projet qui « permet de renforcer et hisser les capacités minières du pays et créer de la valeur ajoutée afin de soutenir la diversification de l’économie nationale ».
Cela, a-t-il assuré, avec « la stricte attention liée au respect de l’aspect environnemental, avec la prise en compte des objectifs de développement durable ».
Ainsi, les technologies modernes utilisées dans ce projet permettent, selon le ministre, « d’entamer les travaux avec toute la sécurité nécessaire et le respect de l’environnement, et ce, grâce à l’engagement des opérateurs et un suivi régulier du respect des normes de sécurité et environnementales depuis la préparation du gisement jusqu’à l’exploitation ».
Concernant les postes d’emploi créés à travers le projet, M. Arkab a indiqué que le plan établi prévoit la création de 800 emplois directs et près de 4.000 emplois indirects avec « une priorité donnée à la formation et à l’emploi des jeunes de la région ».
Le ministre a insisté aussi sur la valorisation locale des produits miniers et la réalisation d’unités de transformation pour créer une forte valeur ajoutée.
Le premier responsable des mines a évoqué, en outre, la conférence organisée il y a un mois à Béjaïa par le ministère et la wilaya au niveau de l’Université Abderrahmane Mira, avec la participation de nombreux experts, docteurs, étudiants et des représentants de la société civile.
Cette rencontre, a-t-il dit, a permis de mettre en avant des expertises et des interventions traduites en recommandations « prises en compte dans le processus de préparation et d’exploitation du gisement ». De son côté, le PDG du groupe public Sonarem, Mohamed Sakhr Harami, a estimé que ce projet, devant entamer la phase d’exploitation d’ici deux ans, constituait « un exemple en matière d’exploitation minière aux standards internationaux ».
Ce gisement fournira l’usine de Ghazaouet (Tlemcen) dans le cadre de la valorisation des ressources minières nationales, selon M. Harami, ajoutant que le projet permettra d’exporter les produits miniers lorsqu’il y aura un excédent de production afin de créer de nouvelles recettes en devises pour l’Etat.
Pour sa part, le PDG de la compagnie minière australienne « Terramin », partenaire de Sonarem dans ce projet, Feng Cheng, s’est félicité de la collaboration avec les autorités algériennes pour mener à bien ce projet. Il a assuré que l’entreprise australienne fournira des technologies les plus avancées dans le secteur minier en Algérie.
A noter que la cérémonie s’est déroulée en présence du wali de Bejaia, du président de l’Agence nationale des activités minières (ANAM) et du PDG de l’Entreprise nationale des produits miniers non ferreux (ENOF), la directrice de la joint-venture algéro-australienne Western Mediterranean Zinc (WMZ), chargée de la réalisation de ce projet, et des cadres du ministère et du secteur minier.