Le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid, a annoncé, ce mardi 14 novembre, à Alger, le lancement, début 2024, de l’Agence nationale de l’auto-entrepreneur et de la plateforme y afférente au titre d’une démarche visant à promouvoir l’entrepreneuriat au profit des jeunes créateurs.
Intervenant lors des travaux des Journées de l’entrepreneuriat, organisées sous la supervision du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), dans le cadre de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat, en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, M. Yacine El-Mahdi Oualid a souligné « qu’il sera procédé au lancement d’un portail national et d’une Agence nationale de l’auto-entrepreneur, en janvier prochain, ce qui permettra à un bon nombre de jeunes exerçant des activités lucratives en dehors du cadre officiel d’intégrer l’économie formelle ».
Il a précisé que dans ce cadre, une carte de l’auto-entrepreneur sera délivrée en vue d’assurer l’intégration d’un maximum d’entrepreneurs au tissu économique réglementaire, et d’instaurer un système fiscal « très motivant et complètement différent du système actuellement en vigueur ».
Ce nouveau cadre permettra « d’introduire un nombre important de jeunes activant dans le secteur numérique et d’influenceurs via les réseaux sociaux dans la vie économique, ce qui leur permettra de fournir leurs services en ligne, et de bénéficier de la sécurité sociale », a-t-il soutenu.
Dans le cadre de ces mêmes dispositions, le ministre a cité l’introduction d’une proposition dans le cadre du projet de la loi de finances 2024 qui prévoit une réduction fiscale de 5% à 0,5% en faveur de cette catégorie.
Il a affirmé que l’objectif réel du secteur dans le domaine de l’entrepreneuriat « est d’encourager les vrais entrepreneurs » notamment dans le milieu universitaire, à travers le lancement de centres d’appui et soutien à l’entrepreneuriat pour accompagner les jeunes promoteurs et les aider à concrétiser leurs projets.
Il a ajouté que les autorités publiques veillaient à lever les entraves obstacles auxquelles font face les entrepreneurs dans la création et le développement de leurs entreprises, rappelant le travail accompli par les ministères de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour promouvoir l’esprit d’entrepreneuriat au sein des universités.
Le ministre s’est félicité de l’intérêt croissant des étudiants à travers le territoire national, ainsi que des diplômés et des titulaires de doctorat pour l’entrepreneuriat, et ce, dans le cadre de la nouvelle politique gouvernementale visant à encourager les porteurs de projets exceptionnels dans tous les domaines.
M. Oualid a rappelé, dans ce contexte, les mécanismes mis en place pour accompagner les jeunes entrepreneurs, notamment dans les domaines juridique, réglementaire et du financement de ces entreprises, à travers le Fonds des Startups et les incitations fiscales accordées aux grandes entreprises pour investir dans les startups, ainsi que le récent mécanisme de financement participatif (crowdfunding).
Concernant les objectifs de ces journées, M. Oualid a indiqué qu’elles visaient à encourager les étudiants à créer des startups et à innover, d’autant plus qu’un arsenal juridique a été mis en place pour promouvoir l’esprit d’entrepreneuriat et rapprocher les grandes entreprises des startups, notamment dans les domaines du financement et de l’accompagnement.