Coup de tonnerre à Lusail ! L’Argentine, pourtant lancée par un but rapide sur pénalty de Lionel Messi, a été surprise (2-1) par une héroïque équipe d’Arabie Saoudite qui a signé la première énorme sensation de ce Mondial-2022, mardi au nord de Doha.
Les spectateurs du stade de Lusail, le plus grand du Qatar avec ses 80.000 places, ont ainsi assisté à l’une des plus grosses surprises de l’histoire de la compétition.
En difficulté dans les petits espaces, à l’image de la star du Paris SG qui a manqué son entrée dans le tournoi, et manquant souvent de synchronisation dans les courses, les Sud-Américains ont surtout été contrariés par le solide défi physique imposé par les hommes du sélectionneur français Hervé Renard.
Leur défense a été très inquiétante tandis qu’aux avant-postes, le trident Messi-Di Maria-Martinez a largement déçu.
En signant une performance forcément inattendue face à l’un des favoris de la compétition, l’autre pays du Golfe de cette Coupe du monde a lui fait bien meilleure figure que son voisin qatari, étourdi par l’Equateur en match d’ouverture du tournoi (0-2).
Un pénalty converti par Messi (10) a d’abord mis l’Argentine en marche en première période.
En ceinturant Leandro Paredes, Saud Abdulhamid a conduit la VAR à interpeller l’arbitre slovène Slavko Vincic. Lequel a donc jugé l’action fautive au grand dam des Saoudiens visiblement surpris par cette décision.
Messi sans solution
Un coup de massue frustrant pour les hommes d’Hervé Renard car ces derniers offraient alors une belle réplique aux vainqueurs de la dernières Copa America, en maniant notamment avec maîtrise le piège du hors-jeu dans lequel sont successivement tombés Messi (22e) et Lautaro Martinez (25e, 35e).
Certes, le gardien Emiliano Martinez a passé une première période tranquille, regardant de très loin ses équipiers s’embourber dans la défense saoudienne ou se heurter à un très bon Mohamed Al-Owais dont les gants avait chauffé dès la 2e minute et une première tentative de Messi.
Mais le dernier rempart argentin a vécu cinq minutes cauchemardesques au retour des vestiaires en étant abandonné par sa défense –notamment par le défenseur de Tottenham Cristian Romero– sur des buts de Saleh Al-Sherhi (48) et Salem Al-Dawsari (53), complètement décomplexés.
Coupable d’une perte de balle à l’origine du 1-2, Messi a quelque peu rassuré ses supporteurs sur son état physique, après avoir été touché à la cheville droite la semaine dernière.
Mais le septuple Ballon d’or, à l’image de ses partenaires, est apparu sans solution, désemparé comme quand il a tenté un solo insensé dans les dernières minutes, devant des Saoudiens qui n’avaient remporté que trois de leurs seize rencontres de Coupe du monde avant mardi.
Les joueurs de l’Albiceleste qui restaient sur une série d’invincibilité de 36 matches depuis plus de trois ans (à une seule longueur du record mondial établi par l’Italie) ne s’attendaient sans doute pas à chuter d’entrée, tétanisés en quittant ensemble le terrain après quasiment un quart d’heure de temps additionnel.
Et à voir l’explosion de joie des Saoudiens au coup de sifflet final, on imagine qu’eux non plus n’avaient pas rêvé pareil exploit.
Déjà en difficulté au premier tour du Mondial-2018 (avec quatre points seulement il y a quatre ans), l’Argentine se trouve donc déjà au pied du mur dans le groupe C avant d’affronter le Mexique samedi tandis que les Faucons Verts seront le même jour opposés à la Pologne de Robert Lewandowski.
AFP