La France a réagi une nouvelle fois sur l’affaire de l’arrestation et l’emprisonnement de l’écrivain franco algérien Boualem Sansal par la voix du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
Lors de son intervention ce dimanche 5 janvier sur la radio française RTL, Jean-Noël Barrot s’est exprimé aussi sur les relations algéro-françaises.
« Nous avons en 2022 (…) rédigé une feuille de route (…), nous tenons à ce [qu’elle] puisse être suivie », a-t-il déclaré.
« Mais nous observons des postures, des décisions de la part des autorités algériennes qui nous permettent de douter de l’intention des Algériens de se tenir à cette feuille de route. Parce que pour tenir la feuille de route, il faut être deux », a-t-il ajouté.
Très préoccupé par le rejet de la demande de libération de Sansal
« Nous souhaitons entretenir les meilleures relations avec l’Algérie (…) mais ce n’est pas le cas aujourd’hui », a regretté le ministre français. Alger a retiré son ambassadeur à Paris fin juillet quand le président français Emmanuel Macron a apporté un soutien appuyé aux propositions marocaines concernant le Sahara occidental, avant de se rendre à Rabat fin octobre.
Concernant l’affaire Boualem Sansal, placé en Algérie sous mandat de dépôt depuis le 16 novembre dernier, le chef de la diplomatie française s’est aussi déclaré « comme le président de la République, très préoccupé par le fait que la demande de libération adressée par Boualem Sansal et ses avocats a été rejetée ».
« Je suis préoccupé par son état de santé et (…) la France est très attachée à la liberté d’expression, la liberté d’opinion et considère que les raisons qui ont pu conduire les autorités algériennes à l’incarcérer ne sont pas valables », a relevé Jean-Noël Barrot.