Le président français Emmanuel Macron est sorti de son silence ce vendredi 28 février 2025 concernant la crise entre l’Algérie et la France.

Lors d’une visite qu’il a effectuée au Portugal, le président français s’est exprimé sur les éléments qui alimentent la crise entre les deux pays, à savoir l’affaire de l’écrivain Boualem Sansal, l’ultimatum donné à l’Algérie par gouvernement français sur la reprise des clandestins algériens frappés par les OQTF, et sur les accords de 1968. 

La « détention arbitraire » en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, ainsi que « sa situation de santé (…) nous préoccupe beaucoup », a déclaré, vendredi 28 février, Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à Porto.

La « détention arbitraire » en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, ainsi que « sa situation de santé », « nous préoccupent beaucoup », a par ailleurs déclaré Emmanuel Macron. « Je considère que c’est aussi un des éléments qu’il faut régler (avec Alger) pour que la confiance soit pleinement rétablie » entre les deux pays, a ajouté le président français, en visite d’État au Portugal.

La France ne va pas dénoncer de manière unilatérale les accords de 1968

Concernant les accords de 1968, Macron a indiqué que la France ne va pas dénoncer de manière unilatérale les accords de 1968. « On ne va pas dénoncer de manière unilatérale les accords de 1968. Cela n’a aucun sens. Les accords dont on parle sont ceux de 1994 et nous avons engagé un travail avec le président Tebboune pour les moderniser et on le fera en bon ordre », a-t-il affirmé.

Le président français a ajouté que les accords de 1994 entre l’Algérie et la France doivent être « pleinement respectés », et a reconnu que le gouvernement algérien coopère dans ce domaine. « Les statistiques montrent qu’il y une coopération qui existe (entre les deux pays). Pour les accords de 1968, nous avons, avec le président Tebboune, même envisagés de les rouvrir et de les moderniser », a-t-il dit.

Emmanuel Macron a appelé vendredi Alger à « réengager un travail de fond » avec Paris sur les accords d’immigration entre les deux pays, mettant par ailleurs en garde contre des « jeux politiques ».

« Nous n’avancerons pas s’il n’y a pas un travail, on ne peut pas se parler par voie de presse, c’est ridicule, ça ne marche jamais comme cela », a-t-il affirmé. 

« Il ne faut pas que (les relations) fassent l’objet de jeux politiques », a-t-il ajouté, souhaitant aussi que les « millions de Français nés de parents algériens » ne soient pas « pris dans ces débats ».