Un total de 283.000 mariages ont été enregistrés en 2020, en baisse de plus de 10% par rapport à 2019, selon les données de l’Office national des statistiques (ONS).

« Les bureaux de l’état civil ont enregistrés 283.000 unions au cours de l’année 2020, soit une baisse relative de plus de 10% par rapport à 2019 (315.000 mariages) », a indiqué l’ONS dans son dernier rapport annuel sur la démographie en Algérie.

Ainsi, la tendance baissière du taux brut de nuptialité s’est poursuivie en 2020 pour atteindre 6,41 pour mille, contre 7,26 pour mille en 2019.

En effet, après avoir connu une évolution « relativement importante » (10,13 pour mille en 2013), le taux brut de nuptialité a entamé sa décroissance en 2014 avec 9,88 pour mille.

Cette tendance baissière s’est poursuivie durant les cinq années qui ont suivi, « mais avec un rythme plus accéléré en 2020 », pour atteindre 6,41 pour mille en 2020, soit le même niveau qui a été observé au début des années 2000.

« Nonobstant, l’effet partiel de la conjoncture induit par la pandémie, cette baisse continue de la nuptialité conforte une fois de plus, l’hypothèse de l’impact de la modification de la structure par âge de la population sur le volume des mariages », note la même source.

L’analyse de l’évolution de la population âgée de 20 à 34 ans, où se contracte 80% des mariages selon les données du recensement général de la population de 2008, fait ressortir une régression du volume de celle-ci d’une allure assez visible à ces dernières années, en passant de 10,997 millions en 2015 à 10,427 millions en 2020.

Selon l’ONS, la corrélation entre l’évolution du volume de la population entre 20 et 34 ans et celui des mariages est « clairement établie ».

« Avec le maintien de la baisse du volume de cette population dans les années à venir, et en l’absence d’autres éléments qui peuvent interférer sur le phénomène, il est probable que la baisse des mariages se poursuivra jusqu’a l’horizon 2025-2030 », anticipe l’organisme des statistiques.

Globalement, l’année 2020 a été marquée par un recul des naissances vivantes sous le seuil d’un million de naissances pour la première fois depuis 2014, une augmentation « significative » des décès, et par la poursuite du recul des mariages depuis six ans.

D’après le rapport annuel sur la démographie en Algérie, 992.000 naissances vivantes, 236.000 décès et 283.000 mariages ont été enregistrés en 2020.

L’accroissement naturel enregistré durant l’année 2020 a atteint 756.000 personnes, soit un taux de 1,71%. Ce dernier continue sa tendance baissière enclenchée depuis 2017, « avec un rythme plus prononcé en 2020 ».

A ce rythme de croissance, la population résidente totale atteindrait 45,4 millions au 1er janvier 2022, contre 44,6 millions au 1er janvier 2021 et 44,3 millions au 1er juillet 2020.