Le bâtonnier d’Alger, Me Mohamed Baghdadi, dans un entretien accordé au journal El Watan et publié ce mardi 25 février 2025, a fait plusieurs révélations sur l’affaire de l’écrivain Boualem Sansal.
Ces derniers jours, plusieurs médias français ont rapporté que Boualem Sansal aurait entamé une grève de la faim et arrêté son traitement.
Mohamed Baghdadi a refuté ce qui a été diffusé par les médias affirmant que l’écrivain Sansal n’a pas arrêté son traitement, qui donne de bons résultats, ni entamé une grève de la faim.
Le bâtonnier a affirmé que M. Sansal a adressé un courrier au juge d’instruction, dont l’objet est la déconstitution de l’ensemble de ses avocats, y compris l’avocat français François Zimeray.
« La dernière information que j’ai reçue de mes confrères désignés, c’est que M. Sansal avait adressé un courrier au juge d’instruction, dont l’objet est la déconstitution de l’ensemble de ses avocats, y compris Me Zimeray. Dans ce courrier, M. Sansal a écrit qu’il voulait se défendre seul. Ce qui me surprend, c’est que Me Zimeray continue de dire qu’il est toujours son avocat, alors qu’officiellement, il y a cette lettre de déconstitution datant d’une semaine », a indiqué Me Baghdadi dans l’entretien accordé à El Watan.
Le bâtonnier a affirmé que M. Sansal n’a pas fait une grève de la faim et n’a pas arrêté son traitement.
« Ce que je sais des confrères et du juge d’instruction, c’est que M. Sansal avait effectivement fait allusion à la possibilité de faire une grève de la faim. Mais, étant sous traitement, ce serait préjudiciable pour sa santé. Je sais qu’il ne l’a pas fait », a indiqué à El Watan, le bâtonnier d’Alger.
« Ce que je sais, c’est qu’il n’a pas arrêté son traitement. Contrairement à ce qui a été écrit, il n’est pas en grève de la faim. Et c’est tant mieux pour lui, parce que cela aurait été préjudiciable pour sa santé. Ce que je souhaite encore une fois, plus vite on saura ce qu’il y a dans le dossier, mieux ce sera. Il faut lever un peu cette réserve », a affirmé encore Me Baghdadi.
« C’est très important, d’une part, et d’autre part, permettre à M. Sansal de disposer d’une défense, de sa défense, celle qu’il aura choisie, en mettant un peu de côté l’incident Zimeray. J’ai reproché à mon confrère justement l’hypermédiatisation de cette affaire. Un avocat n’a pas à médiatiser les dossiers qu’il prend en change. Je lui ai même fait part de cette possibilité de lui faire constituer tout avocat que Sansal ou sa famille choisira. A ce moment-là, s’il y a un quelconque dépassement, nous serons les premiers à dénoncer et à crier très fort », a-t-il souligné.
Me Baghdadi a insisté sur le fait que l’écrivain « n’a pas arrêté son traitement ».
« Selon le professeur qui a été désigné pour superviser ses soins et sa prise en charge médicale, le protocole qui a été suivi pour le traitement de son cancer a commencé à donner de bons résultats. Cela serait dommage et déraisonnable pour M. Sansal de gêner cette prise en charge médicale », a-t-il ajouté.