Les éléments de la Sûreté nationale ont démantelé au courant de cette semaine un réseau criminel de trafiquants d’or, composé de 25 individus, et saisi pour plus de 330 milliards de centimes d’objets et de fonds, a indiqué, ce mercredi, un communiqué des services de la Sûreté nationale.
« Le service central de lutte contre le crime organisé relevant de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a réussi, au courant de cette semaine, à démanteler un réseau criminel composé de 25 individus, dont deux femmes, impliqués dans un acte de sabotage de l’économie nationale et de blanchiment d’argent au moyen d’une activité de trafic illicite de métaux précieux, et la complicité d’agents publics », précise la même source.
L’opération a été rendue possible, poursuit le communiqué, grâce à « une exploitation efficace de renseignements sur cette affaire, et la mise en place d’un plan opérationnel bien ficelé ayant permis la saisie d’objets d’une valeur totale de 330 milliards et 744 millions de centimes ».
Les saisis consistent en « une quantité d’or de plus de 135 kg, 180 kg d’argent dont 140 kg de matière première », lit-on dans le communiqué de la Sûreté nationale qui fait état en outre de « la récupération de 5 milliards de centimes, 32.000 euros, et le gel de comptes bancaires affichant un solde de plus de 135 milliards de centimes ».
Les investigations approfondies, l’extension de compétence et la perquisition du siège de la société et des domiciles des suspects ont permis « d’identifier les membres du réseau, originaires des wilaya de Batna, Constantine, Biskra et Alger », et de mettre au jour le mode opératoire de ce réseau criminel.
Le cerveau du réseau (59 ans) résidant à Ben Aknoun (Alger) recourt, d’après les explications de la Sûreté nationale, à l’importation de l’or en utilisant le registre de commerce de son entreprise tout en bénéficiant des facilitations accordées par la loi sur la monnaie et le crédit en matière d’acquisition des devises au taux bancaire.
Le principal mis en cause « vendait l’or importé sur le marché noir pour ensuite verser les recettes sur son compte bancaire en utilisant des registres de commerce au noms de membres de ce réseau avec la complaisance de deux fonctionnaires (2) d’une banque nationale ».
Les enquêteurs ont découvert, ajoute la même source, « l’ampleur des transactions et des mouvements financiers enregistrés sur le compte du principal mis en cause, qui dépassent 1100 milliards centimes ».
Les mis en cause ont été déférés devant le procureur de la République du Pôle économique et financier de Sidi M’hamed (Alger) pour « ‘actes subversifs portant atteinte à l’économie nationale, contrebande, atteinte à l’économie nationale, fraude fiscale, blanchiment d’argent, détournement de biens issus de revenus criminels, crimes de corruption en vue de dissimuler et camoufler leur source illégale dans le cadre d’une association criminelle organisée transfrontalière ».