Le président français Emmanuel Macron s’est violemment attaqué à l’Algérie ce lundi 6 janvier 2025 lors d’une réunion annuelle avec les ambassadeurs français.
Macron a formulé une nouvelle demande à l’Algérie pour libérer l’écrivain Boualem Sansal, arrêté à la mi-novembre à Alger.
Le président Emmanuel Macron a estimé, lundi 6 janvier, que l’Algérie se « déshonore » en ne libérant pas l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, arrêté à la mi-novembre à Alger. « L’Algérie que nous aimons tant et avec laquelle nous partageons tant d’enfants et tant d’histoires entre dans une histoire qui la déshonore, à empêcher un homme gravement malade de se soigner. Ce n’est pas à la hauteur de ce qu’elle est », a-t-il asséné devant les ambassadeurs français réunis à l’Elysée, rapporte l’Agence France Presse (AFP).
« Et nous qui aimons le peuple algérien et son histoire, je demande instamment à son gouvernement de libérer Boualem Sansal », a-t-il ajouté.
Ce « combattant de la liberté » est « détenu de manière totalement arbitraire par les responsables algériens », a-t-il martelé.
Dimanche 5 janvier sur la radio française RTL, le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot s’est exprimé aussi sur les relations algéro-françaises.
« Nous avons en 2022 (…) rédigé une feuille de route (…), nous tenons à ce [qu’elle] puisse être suivie », a-t-il déclaré.
« Mais nous observons des postures, des décisions de la part des autorités algériennes qui nous permettent de douter de l’intention des Algériens de se tenir à cette feuille de route. Parce que pour tenir la feuille de route, il faut être deux », a-t-il ajouté.
« Nous souhaitons entretenir les meilleures relations avec l’Algérie (…) mais ce n’est pas le cas aujourd’hui », a regretté le ministre français. Alger a retiré son ambassadeur à Paris fin juillet quand le président français Emmanuel Macron a apporté un soutien appuyé aux propositions marocaines concernant le Sahara occidental, avant de se rendre à Rabat fin octobre.
Concernant l’affaire Boualem Sansal, placé en Algérie sous mandat de dépôt depuis le 16 novembre dernier, le chef de la diplomatie française s’est aussi déclaré « comme le président de la République, très préoccupé par le fait que la demande de libération adressée par Boualem Sansal et ses avocats a été rejetée ».
« Je suis préoccupé par son état de santé et (…) la France est très attachée à la liberté d’expression, la liberté d’opinion et considère que les raisons qui ont pu conduire les autorités algériennes à l’incarcérer ne sont pas valables », a relevé Jean-Noël Barrot.