La justice française s’est prononcée sur l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) dont fait l’objet l’influenceur algérien Doualemn, Boualem, de son vrai nom.

Arrêté le 5 janvier à Montpellier après des appels à la violence sur TikTok contre les ressortissants algériens en France, Doualemn, a été expulsé vers l’Algérie le 9 janvier 2025 avant d’être renvoyé vers la France le jour même.

Ce jeudi 6 février, la justice française a désavoué le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau en annulant le OQTF de Doualemn qui est désormais libre.

Le ministère de l’Intérieur français va faire appel

Suite à cette décision, le ministère de l’Intérieur français annonce qu’il va «faire appel et continuer la procédure d’expulsion».

«Doualem sort de rétention», se sont félicitées ses avocates, Marie David-Bellouard et Julie Gonidec, voyant dans les décisions prises à son encontre «un acharnement féroce et aveugle, aujourd’hui sanctionné».

Doualemn, 59 ans, ayant un nombre de 168 000 d’abonnés sur TikTok avait tenu des propos, au sujet d’un opposant au régime algérien, qui avaient fait l’objet de traductions fluctuantes, initialement présentées par les autorités françaises comme un appel au meurtre. Celle retenue par la justice relevait une incitation à «attraper» un homme et lui infliger une «correction sévère».

Crise diplomatique entre la France et l’Algérie

Saisi en urgence, le tribunal administratif de Melun, près de Paris, a tenu audience jeudi et «décidé d’annuler les décisions prises par le préfet de l’Hérault», dans le sud de la France. Il «enjoint à l’autorité préfectorale de réexaminer la situation de l’intéressé dans un délai de trois mois et de lui délivrer une autorisation provisoire de séjour durant le temps de ce réexamen».

Le préfet de l’Hérault avait estimé que les propos de l’influenceur sur TikTok justifiaient le retrait de son titre de séjour et son expulsion.

Transféré vers Paris, il avait été mis dans un avion vers l’Algérie. Puis son renvoi en France par les autorités algériennes à son arrivée sur leur sol, le 9 janvier, avait provoqué une crise diplomatique entre la France et l’Algérie. Depuis, les expulsions «d’influenceurs» algériens se sont multipliées, dans un contexte diplomatique toujours plus tendu.

Depuis son retour en France, Doualemn était retenu au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, près de Paris.

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