Dans le contexte de la guerre en cours à Gaza, les États-Unis ont annoncé, mardi 10 juin 2025, de nouvelles sanctions contre plusieurs personnes et entités accusées de soutenir financièrement le Hamas sous couvert d’activités humanitaires. Parmi les structures visées figure l’association caritative algérienne El Baraka, dont le président Ahmed Brahimi est accusé d’avoir détourné des fonds à destination du groupe palestinien.

Lors d’un point de presse, la porte-parole du département d’État américain, Tammy Bruce, a déclaré que « les sanctions visaient à contrer le soutien matériel et financier à des groupes terroristes, en particulier le Hamas et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) ».

Parmi les entités sanctionnées figurent : Al Weam (Gaza), Filistin Vakfi, (Turquie), El Baraka (Algérie), Israa Foundation (Pays-Bas), Addameer (Cisjordanie) et Cupola d’Oro (Italie).

Selon les autorités américaines, ces organisations se présentent comme humanitaires, mais servent en réalité à canaliser des fonds au profit du Hamas.

El Baraka dans le viseur : les accusations américaines

L’association El Baraka, basée en Algérie, est spécifiquement accusée d’avoir « détourné des fonds humanitaires destinés aux Palestiniens pour les transférer vers le Hamas ». Le Département d’État reproche également à son président, Ahmed Brahimi, d’avoir « activement supervisé » le redéploiement de ces fonds, en exploitant la générosité de donateurs pensant soutenir des civils en détresse.

Conformément au décret 13224, El Baraka et son président sont désormais désignés comme entités soutenant le terrorisme, ce qui entraîne le gel de leurs avoirs aux États-Unis et l’interdiction pour toute personne ou entité américaine d’interagir avec eux.

Mesures de rétorsion : un gel financier total

Toutes les entités ou individus sous contrôle américain détenant des intérêts liés aux personnes sanctionnées doivent immédiatement signaler et bloquer ces ressources à l’OFAC (Office of Foreign Assets Control). De plus, toute entreprise détenue à 50 % ou plus par ces entités sanctionnées est également automatiquement soumise à ces mesures restrictives.

Une position américaine pro-Israël assumée

Cette vague de sanctions intervient alors que les États-Unis continuent de soutenir militairement Israël, en plein conflit avec le Hamas à Gaza. Washington s’oppose systématiquement aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU réclamant un cessez-le-feu, malgré les accusations de génocide portées contre Israël et les conséquences humanitaires dramatiques dans l’enclave palestinienne.