Les rebelles houthistes du Yémen ont fait état ce vendredi 18 avril 2025 d’un nouveau bilan de 74 morts dans les frappes américaines sur un port pétrolier, l’attaque la plus meurtrière depuis l’intensification des bombardements américains contre ces insurgés soutenus par l’Iran.
Des frappes américaines sur un port pétrolier stratégique au Yémen ont fait 74 morts et plus de 170 blessés, ont affirmé vendredi 18 avril les rebelles houthistes, l’attaque la plus meurtrière depuis le début des bombardements américains contre ces insurgés soutenus par l’Iran.
L’armée américaine avait annoncé jeudi avoir mené des bombardements ayant abouti à la « destruction » du port de Ras Issa, dans la province de Hodeidah (ouest), contrôlée par les rebelles. « Le bilan de l’attaque de l’ennemi américain contre les installations de Ras Issa est monté à 74 martyrs et 171 blessés », a écrit sur X le porte-parole du ministère de la santé de l’administration houthiste, Anees Alasbahi, en affirmant que les opérations de secours se poursuivaient.
La chaîne des rebelles houthistes Al-Massirah a diffusé vendredi des images de nuit montrant des corps tachés de sang gisant au sol, ainsi que des secouristes transportant des hommes blessés sur des civières, dont l’un présentait des brûlures aux bras et aux jambes. Des images diffusées plus tôt et présentées comme les « premières images de l’agression américaine » contre le port pétrolier montraient une boule de feu éclairant la zone où se trouvent des navires et d’épaisses volutes de fumée.
L’Iran, qui soutient les houthistes, a condamné vendredi ces frappes « barbares » en dénonçant « un exemple de crime (…) et une violation flagrante des principes fondamentaux de la Charte des Nations unies ». Le mouvement islamiste palestinien Hamas a également dénoncé une « agression flagrante », et un « crime de guerre avéré ».
Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) avait expliqué jeudi que « l’objectif de ces frappes était de s’en prendre aux sources économiques du pouvoir des Houthistes ».
« Les États-Unis ont pris (ces) mesures, afin d’éliminer cette source d’hydrocarbures pour les terroristes houthistes, soutenus par l’Iran, et les priver du revenu illégal qui a financé les actions des Houthistes pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans », a ajouté le Centcom. Washington, qui a désigné les Houthistes comme organisation terroriste étrangère début mars, accuse ceux-ci de s’approprier les revenus de ce port situé au nord de la ville de Hodeida.
« Ces hydrocarbures devraient être fournis de manière légitime aux habitants du Yémen », souligne le Centcom. Jeudi dernier, Washington a imposé des sanctions contre une banque du Yémen et ses principaux dirigeants, en raison de son soutien jugé « essentiel » aux Houthistes.
Le groupe rebelle est entré dans le collimateur de Washington en déclenchant, en novembre 2023, des attaques contre des navires empruntant la mer Rouge, perturbant le trafic maritime international.