L’Algérie a exprimé son opposition au plan du président américain Donald Trump de déplacer vers l’étranger la population de Gaza.

Trump a annoncé mardi 4 février 2025 que les Etats-Unis allaient prendre « le contrôle » de la bande de Gaza dévastée par la guerre.

Le président américain a également répété que les habitants de Gaza pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l’opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes.

« Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec », a déclaré le président américain, parlant du territoire palestinien comme d’un « chantier de démolition ».

L’Algérie a rejeté ce jeudi 6 février le plan américain visant à vider Gaza de sa population, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines.

« L’Algérie exprime son rejet catégorique des plans visant à déplacer et vider Ghaza de ses populations autochtones, dans le cadre d’un plan plus large ciblant le projet national palestinien dans son essence », précise le communiqué.

« L’Algérie réaffirme également sa conviction profonde que la réalisation d’une paix durable au Moyen-Orient demeure étroitement liée à la satisfaction des droits du peuple palestinien en lui permettant d’établir son Etat indépendant et souverain, selon le principe des « deux Etats » convenu au niveau international, en tant que solution juste, durable et définitive au conflit arabo-israélien », ajoute la même source.

Selon le même communiqué, l’Algérie a exprimé l’espoir de voir les efforts du groupe de médiation se poursuivre, avec un large soutien international, afin de garantir l’application de l’accord de cessez-le-feu à Ghaza et le suivi de sa mise en œuvre dans toutes ses clauses et dimensions.

« Partant de ce principe, l’Algérie insiste sur l’impératif d’unifier les territoires palestiniens, de Ghaza à la Cisjordanie et El Qods occupées, en vue de concrétiser le projet national palestinien, soulignant que les tentatives d’effacer les repères de ce projet, de le fragmenter ou de le liquider ne feront que prolonger le conflit, approfondir les souffrances du peuple palestinien et aggraver l’état d’insécurité et d’instabilité dans l’ensemble de la région », conclut le communiqué.

Les Etats-Unis allaient « aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits

Trump a annoncé mardi 4 février 2025 que les Etats-Unis allaient « aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits. « Nous en prendrons possession et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes », a-t-il ajouté, en soulignant que les Etats-Unis allaient « aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits », afin de développer économiquement le territoire palestinien.

Il ne s’est pas épanché sur la manière dont il comptait le faire, parlant d’un projet « à long terme », mais il a dit avoir parlé à d’autres pays dans la région qui ont « adoré » l’idée.

« Ce n’est pas une décision prise à la légère », a-t-il dit, répétant son voeu de faire de Gaza la « Côte d’Azur du Moyen-Orient ». Il a affirmé qu’un accord de normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël allait « se faire ». Ce que Ryad a immédiatement démenti.a

« L’Arabie saoudite poursuivra sans répit ses efforts pour l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale et n’établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans cela », a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères.

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